Les méthodes employées dans ce projet sont, en elles-mêmes, innovatrices. Elles s’inscrivent, en effet, directement au sein des dernières tendances en matière de stratégies de planification des politiques publiques et de la création de domaines d’excellence qui favorisent un apport collectif aux objectifs définis et garantissent, tout au long du processus, les transferts futurs des résultats vers la sphère socioéconomique de chaque institution impliquée.

De plus, l’intégration de la dimension de genre, liée à la nature même du projet, est quant à elle, un critère exigé au sein de la Recherche et l’Innovation Responsable (RRI pour son acronyme en anglais) et de la stratégie de recherche et de développement de l’Union européenne pour l’excellence en R+D+I.

Précisément, cette méthode s’avère très pertinente dans le concept de RRI, qui se base sur l’importance de la participation de tous les agents sociaux au cycle de la recherche et de l’innovation afin que tous les processus et les résultats répondent aux besoins et aux attentes de la société.

Différentes phases méthodologiques

La méthode collaborative met en place un cadre de développement par processus de travail commun à toutes les personnes et les entités participantes pour consolider et étendre un Réseau, un réseau qui s’engage à travailler sur les mesures et les productions communes et spécifiques qui lui sont associées.

Première phase

La première étape consiste à étendre et consolider le réseau CIMPI avec, comme premiers objectifs formels, d’établir des accords d’engagement et la ratification des accords avec les nouvelles universités participantes. C’est pour cette raison que se sont déroulées les IIIe Journées internationales de recherche. Parmi les engagements, l’élaboration d’un diagnostic commun à toutes les institutions participantes selon les termes des objectifs est particulièrement importante : les différents niveaux de positionnement de chaque institution/pays par rapport à la situation des hommes et des femmes au sein de leurs universités, la mise en place des normes et les politiques en matière d’égalité et de gouvernance. Dans le cas des universités qui disposent déjà d’un diagnostic, les données seront à actualiser et dans le cas des nouvelles universités, un diagnostic complet sera à réaliser. (Diagnostics par université selon les indicateurs communs).

Deuxième phase

Lors de cette phase, les unités et les organismes responsables devront concevoir ou réviser les Plans en matière d’égalité dans chacune des universités participantes. Cela pourrait se faire par le biais de séminaires, de journées ou de rencontres entre les différents groupes de gouvernement et les représentant·e·s en matière de politiques d’égalité. Cela devrait aboutir à des engagements institutionnels en la matière.

Ce sera pendant cette période que des activités seront planifiées, destinées à promouvoir la participation des élèves aussi bien au sein des universités même qu’à l’extérieur pour la mise en place de politiques d’égalité. Des actions seront organisées pour motiver et soutenir les initiatives étudiantes en lien avec les politiques d’égalité et leur conscientisation et/ou le transfert de connaissances à la société. La meilleure initiative étudiante sera récompensée et promotionnée  par l’intermédiaire des moyens disponibles du projet et des différentes universités participantes.

Troisième phase

Cette troisième phase débutera par les Journées nationales de transfert des résultats disponibles dans chaque université et obtenus par les équipes dans leurs pays respectifs, au secteur des entreprises, des organisations non gouvernementales et des gouvernements locaux. Un label de qualité en matière de Responsabilité Sociale pourrait être délivré dans certains cas/contextes.

Ces activités permettront d’établir des lignes prioritaires en vue de l’élaboration d’un Manuel d’usage. Il réunira des propositions méthodologiques innovatrices pour concevoir, mettre en place et évaluer les politiques en matière d’égalité au sein des entreprises, des associations et d’autres organismes sociaux en fonction de leurs expériences et leurs besoins.

Quatrième phase

Aux vues de l’importance des méthodes participatives dans ce projet, les IVe Journées internationales d’autoévaluation seront organisées afin de débattre autour des actions, des résultats et de détecter les forces et les faiblesses. Cela permettra de poursuivre le travail en faveur des politiques d’égalité dans de futurs projets.

Parallèlement, une évaluation externe menée par une personne experte en politiques d’égalité sera organisée. De cette manière, elle pourra analyser aussi bien le processus que les résultats du projet.